La Ferdinand Cup a débarqué avec un plateau de 30 voitures, à Pau, du 19 au 21 mai, dans le cadre du Classic Grand Prix. Un spectacle à couper le souffle pour les 46 000 spectateurs massés dans les tribunes de la cité d’Henri IV.
Somptueux. L’adjectif résume le sentiment des concurrents au soir de l’épreuve la plus prestigieuse de la saison, mais également des organisateurs palois qui ont chaleureusement remercié et félicité chacun des acteurs de la Ferdinand Cup pour le spectacle offert durant trois jours. Les autos et le paddock ont en effet été magnifiquement soignés pour l’occasion, tandis que les pilotes ont été en tous points exceptionnels, car même si leurs batailles ont parfois été viriles, aucun accrochage ni rencontre avec les rails n’a été relevé.
Des essais libres à la qualification, les avant-postes n’ont cessé d’être occupés par Christophe Terriou (911) qui se hisse en pole position avec une courte avance de 0’’286 sur la 964 RS de son grand rival Cedric Torres. Avec une connaissance moindre de la piste, Gillian Garret complète le Top-3 à bord de sa 964 RSR, devant Frédéric Ramousse (911 2.8 RSR) qui signe quant à lui la pole position de la catégorie FC2 en prenant le meilleur sur Stephan Ehrhardt, nouveau venu en FC avec une superbe 3.2. En FC3, Samuel Serres et Sébastien Puechavy (911 SC) prennent les devants devant Bastien Mathieu (911 SC) et Fabien L’Eplattenier (911 SC).
Contrairement aux autres meetings, la météo est clémente à l’heure d’entrer en piste pour la première course du week-end. Lorsque les feux lâchent la meute, Torres surprend Terriou qui reprend son leadership avec autorité dans le deuxième tour. Le Suisse tente de garder le contact, mais le leader s’échappe et s’impose avec une avance de 58’’636. La troisième marche du podium donne lieu à une chaude explication entre Garret et Damien Kohler (911 3.0 RS) qui, lauréat du dernier accessit, sera finalement pénalisé et remettra sa coupe à Gillian qui accentue ainsi son avance au championnat. Cinquième du général, Ramousse l’emporte pour la quatrième fois en cinq courses en FC2, devant Ehrhardt et Franck Seeman qui dispute lui aussi sa première course en Ferdinand Cup avec une 964 qu’il partage avec Laurent Girardier. Nouveau carton plein en FC3 pour le duo Serres / Puechavy, mais avec un infime écart de 0’’362 sur Bastien Mathieu. L’Eplattenier complète le podium.
Dimanche, si la météo annonçait depuis deux semaines de la pluie, c’est un grand soleil qui accueille les concurrents. Christophe Terriou mène à nouveau un cavalier seul en tête et valide une sixième victoire en terre paloise avec la Ferdinand Cup. Invaincu, en somme. Sa tâche est simplifiée par le malheureux abandon de Cédric Torres dans le premier tour à cause d’une panne mécanique. Gillian Garret, pour sa part, n’a cessé de progresser tout au long du week-end et conclut son meeting sur la deuxième marche avec un chrono à 8 petits dixièmes de seconde du vainqueur. Il est accompagné sur le podium par Damien Kohler qui évoluait à Pau dans trois plateaux. Du côté du FC2, Ramousse ayant essuyé son premier abandon de l’année, Stephan Ehrhardt coiffe les lauriers devant Bruno Chaudet (911 SC) et le couple de l’année, Benjamin et Maeva Moussion (968 CS) qui, comme leur prédécesseur, grimpent sur leur premier podium FC2 de la saison. En FC3, enfin, Bastien Mathieu rencontre un soucis technique et la victoire revient à… Samuel Serres et Sébastien Puechavy, lauréats devant Fabien L’Eplattenier, dont la 911 s’arrête 500 mètres après le drapeau à damier ( !), et le duo Jérôme Salva / Bruno Vieren à bord d’une petite 924 S incroyablement efficace dans ces rues.
Comme à Dijon, cette épreuve a donné lieu à une belle histoire. Plusieurs, en réalité, mais une en particulier. Celle d’Anthony Bellina. Le pilote de la 944 Turbo réside à trois kilomètres du circuit et avait disputé sa première course ici-même l’an dernier, concluant son week-end sur la troisième marche du podium de la défunte catégorie FCT (turbo). Anthony était de retour cette année pour sa troisième course en carrière. La deuxième, il l’a disputé pour être prêt à retrouver la Ferdinand Cup ! A l’aise aux essais libres, il n’a malheureusement pas pu prendre aux qualifications en raison d’un problème de boîte de vitesses. Grâce à un beau mouvement de solidarité et de nombreux appels, il est parvenu à en trouver une à Nogaro, qu’il a remontée durant la nuit pour être au départ le samedi à 11h30. Contraint à se ranger en bord de piste en raison d’un problème moteur, il a profité d’un nouvel élan de solidarité pour ne pas jeter l’éponge et, de sa dernière place sur la grille, il s’est classé en 9e position de la deuxième manche au prix d’un festival de dépassements. Emu aux larmes, il a découvert la véritable facette du plateau de Ferdinand Cup : un univers somptueux…
Les résultats complets sont à retrouver ICI