Parce qu’il ne faut jamais se faire un avis sur une première impression, nous devions revenir à l’anneau du Rhin cette année encore pour être certains que nous avions adoré ! Alors, après un mois d’août à faire du tourisme, nos concurrents se sont retrouvés pour la sixième manche de l’année à l’occasion du Trophée d’Alsace ! Le format est traditionnel. Arrivée des pilotes le vendredi dès la fin de matinée sous un soleil de plomb. Chacun se raconte ses vacances et espère que l’embonpoint pris lors des petits restaurant en famille ne seront pas un frein trop important lors de la course.
On se débarrasse rapidement des encombrants administratifs avec un briefing en fin d’après-midi avant de se préparer pour les essais libres. Essais libres qui se déroulent en fin de journée. Pour près de la moitié des concurrents, ces essais sont utiles pour découvrir ce tracé qu’ils n’ont jamais arpenté pour certains. Une fois les pilotes et les mécaniques rodés pour le week-end, on se délecte d’un apéritif offert par la famille Serra en honneur de la petite Giulia qui nous fait l’honneur de sa jeune présence. Avec une arrivée en grandes pompes dans sa voiture radiocommandée pilotée par son papa Alexandre, sous les yeux remplis d’émotion de Seb et Sonia, les heureux grands-parents. Ça promet !
L’heure pour tous les esprits de prendre un peu de repos. Et il va en falloir ! Les qualifications sont programmées à 8h00 ! Et il n’y aura pas de Warm-up. C’est donc bien chauds que devront se présenter nos hommes et femmes casqués se samedi. Quelques courageux sont présents dans les tribunes pour encourager leurs poulains et faire doucement monter l’ambiance de cette folle journée. En réponse à l’adage « l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », Christophe Terriou voit le sien radieux en plaçant sa 911 en pole position devant Christophe Feret. C’est Olivier Bosio qui partira en 3ème position à bord de sa 917. Chez les pilotes de la FC2, Michel Carvalheiro, absent depuis le Val de Vienne, se place en première position de sa catégorie et 4ème du général pour offrir un départ éclectique en première manche, à l’image de la Ferdinand Cup, avec une 911 devant une 928, une 917 et une 968 ! Chez les p’tits gars de la FC3, Samuel Serres, qui a retrouvé son acolyte Sébastien Puechavy, blessé depuis le début de saison, partira en chef de file afin de ne pas changer ses habitudes. Il est suivi de près par Ben Gayer et le team JS Speed Shop, toujours en embuscade !
A peine ont-ils le temps de prendre connaissance de l’ordre de départ et de refaire le plein qu’il faut se préparer pour la course 1, dont le départ est donné à 10h55 sous un soleil de plomb ! Le suspens ne durera pas longtemps. Christophe Terriou gagne… Avec un tour d’avance sur son prédécesseur Olivier Bosio. Sébastien Serra, le local de l’étape, prend la troisième place et repart avec une jolie coupe pour la petite Giulia. En FC2, Fred Ramousse s’envole et laisse la deuxième place à Christophe Decultot et Dominique Mathon. Stéphane Duverne prend la troisième position à 5 tout petit dixièmes de Didier Clesse. Dans la catégorie FC3, Les parisians Cars, on ne les cite plus, ajoutent un trophée à leur étagère. Ben Gayer suit, tandis que chez JS Speed Shop, c’est cette fois à l’équipage composé d’Olivier Franc et Patrice Wadley d’avoir l’honneur du Top-3.
Une matinée bien chargée mais une après-midi totalement libre pour nos pilotes et accompagnants qui peuvent prendre le temps pour visiter la région ou signer quelques autographes sur le circuit aux très nombreux spectateurs venus pour l’occasion. Une fois le circuit calmé de son agitation, il est temps de sortir l’appareil à raclette et le barbecue pour une soirée indécise au goût d’automne sublimé par un spectacle de drone observé depuis la ligne droite des stands. On profite de la soirée et veille un peu tard ! Pas de soucis, le dimanche on ne roule qu’à 12h55.
L’ambiance est dingue et les quelques 2500 personnes présentes pour voir le spectacle motivent nos pilotes comme jamais. Chacun se met en place et se dirige vers la grille de départ pour les 15 minutes de Gridwalk. Durant ce moment privilégié, les spectateurs ont pu approcher les autos, glaner des autographes, ressentir le stress du départ. Quant aux pilotes, ils se sont mis, le temps de quelques minutes, dans la peau de pilotes pro ! Le public ne voulait plus libérer la grille, mais il faut bien laisser nos champions en découdre. Bel envol de Terriou, très bel envol même car il récidive son exploit de la première manche, toujours devant Olivier Bosio. Cette fois-ci l’équipage Feret père et fille revient dans la danse et prend une très belle troisième position à bord de leur 928. En FC2 l’écart est plus significatif mais Ramousse réalise le doublé devant l’équipage Decultot / Mathon. Michel Carvalheiro s’empare d’une belle troisième place. On notera la belle 4ème de l’équipage Volodia Barras / Stephane Ehrhardt, qui s’est formé à la suite de la casse moteur de la numéro 12 du Mentonais. Le nouveau témoignage de l’élan de solidarité du paddock, Stephan Ehrhardt étant qui plus est leader du classement, et donc candidat au titre. L’Histoire ne s’arrête d’ailleurs pas là, car en d’une casse du roulement du moyeu arrière gauche, leur pote est venu de Paris durant la nuit pour apporter la pièce, réparée au petit matin, pour leur permettre d’être au départ. Bravo les gars ! Pour finir, en FC3 Parisians Car repart premier avec en prime l’assurance de remporter le championnat, suivi par Ben Gayer et l’équipage Franc / Wadley.
Et c’est ainsi que ce termine ce sixième week-end de course de 2024. Un immense bravo aux équipes de Kronos Event pour une organisation tirée au cordeau. Les sourires de toutes les personnes présentes témoignent du moment appréciable que chacun a vécu. On se retrouve les 5 et 6 octobre en Wallonie pour ressortir toutes les répliques les plus cultes de Dikkenek en grignotant une bonne frite !