Le Grand-Prix d’Amérique n’a qu’à bien se tenir ! Les chevaux qu’il fallait voir le week-end dernier étaient bel et bien les juments noires montées sur les capots des 38 échappées de Stuttgart qui se sont élancées sur le tracé de Dijon Prenois ! Avec en selle 56 pilotes qui se sont retrouvés sur ce deuxième meeting de l’année dans la capitale Bourguignonne.
Un week-end parfait ! On aurait pu arrêter l’article sur ces 75 mots tant ces deux jours ont été simplement fabuleux.
En tout cas, Dijon est toujours un rendez-vous particulier. Savez-vous qu’il y a 40 ans, un Autrichien connu sous le nom de Nikki Lauda y remportait le dernier Grand Prix de Formule 1 disputé sur ce tracé. Une date marquante, qui arrive trois ans après la non moins symbolique victoire d’Alain Prost, la première de sa carrière et qui sera suivie d’une très longue série construisant sa légende. Cet endroit, aussi paisible soit-il, garde les traces d’un passé que nous aurions adoré vivre.
Au regard des précédentes éditions, nous étions parés : manteaux, bottes, chauffage d’appoint et Rain-X en poche pour palier à tous les temps. Nous n’allions nous faire surprendre par la neige, la grêle, le brouillard et tous autres désagréments survenus sur ces dernières années. Résultat ? 25 degrés et grand soleil tout le week-end ! Heureusement que nous avions des paires de lunettes de soleil, offertes aux quelques chanceux tirés au sort, cachés dans nos tiroirs, pour y faire face. Mais pas le temps de parfaire son bronzage. Il faut décharger tout le matériel. Et c’est toute une aventure lorsqu’autant de monde vient des quatre coins de la France et d’Europe pour se battre dans ces montagnes russes. C’est d’ailleurs le moment idéal pour rencontrer les petits nouveaux.
On souhaite en effet la bienvenue à Jean Claude Chollet qui nous vient tout droit de Suisse à bord de sa 944 Turbo. Une nouvelle entrée également pour Roger et Jonathan Roudeau et leur 928 qui que l’on reverra très rapidement ! Et pour finir, Jean Pierre Gaillard, Suisse lui aussi, qui nous rejoint également à bord d’une… 928 ! Les V8 veulent de nouveau se faire entendre en FC et cela ne sera pas sans déplaire à Christophe Feret et son Blackbird.
Samedi matin, on se la coule douce dans le paddock. Le temps de bien préparer sa voiture pour les séances d’essais de l’après-midi. Séances idéales pour découvrir ou redécouvrir la piste. Le moment idéal, aussi, pour nos apprentis photographes et vidéastes pour trouver les « bon spots » pour « shooter » leurs proies ! Le drapeau est abaissé à 18h30 après 3 sessions de 30 minutes, et après un briefing dans une salle bien remplie, il est temps de profiter de la traditionnelle soirée Piz’… Ah non ! Cette fois-ci, les deux cachotiers Fred Ramousse et Stéphane Duvergne nous ont fait le très grand honneur de nous concocter un apéritif charcuterie, fromage et bon vin (à consommer avec autant de modération que faire se peut) qui a bien failli se poursuivre jusqu’au bout de la nuit si le lendemain n’était pas un jour de course. Merci à eux et merci à toutes les personnes présentes pour la joie et la traditionnelle bonne ambiance.
Trêve de festivités, le dimanche c’est qualifs, course 1 et course 2 ! 9h00, ciel bleu et piste chaude, le départ des 30 minutes de qualifications est donné. Nos pilotes doivent apprendre à gérer le trafic et être inspirés pour boucler un tour optimal dans le peu de temps imparti. N’oublions pas que les deux meilleurs tours conditionnent la position sur les grilles de départ des deux manches. Et c’est le tenant du titre Gillian Garret qui s’empare de la pole. Suivi de près par la monstrueuse 928 de Christophe Feret. Sébastien Serra montre les dents et se place troisième. Plus que jamais lancé dans la saison, il sera un client redoutable sur toute l’année. L’équipage Decultot / Mathon part leader des FC2 à 3 dixièmes du couple Moussion eux-mêmes à un tout petit dixième de Michel Carvalheiro. En FC3, Samuel Serres vole avec sa 911. Les Suisses Jeanneret / Jacot dans leur 944 partiront en 2ème position, tandis que Bastien Mathieu complète le tiercé de tête de la catégorie.
Pas le temps de se reposer, on fait le plein, on contrôle les pressions et c’est déjà le moment de s’élancer pour la première course. Bataille aux avants postes entre Garret et Feret qui prennent de l’avance sur le peloton. Les cartes sont totalement rebattues derrière et c’est un chamboulement total pendant 50 minutes. Belle performance de Nicolas Brunel qui prend la troisième position à bord de sa 3.0l RS. Fred Ramousse rappelle à tout le monde qu’il est chez lui et, en dépit d’une pénalité, prends la première place pour 3 petits dixièmes devant Carvalheiro ! Notre duo Benjamin et Maeva prends la troisième position. En FC3, pas de surprise avec un Samuel Serres intouchable. Bastien Mathieu sauve sa place et le team JS Speed Shop revient dans la bataille en récupérant la troisième place du groupe.
On se délecte d’un petit moment de repos sous la structure LP Tent, repas en famille, petite sieste et on se prépare pour le départ de 16h30. Le drapeau est baissé et nous voilà parti pour 1 heure de course éreintante. On n’en parle plus, Garret et Feret s’en vont en promenade champêtre loin de tous… Derrière, en revanche, la bataille fait rage une nouvelle fois. Nicolas Brunel ne prenant pas le départ de la course, la bonne opération est pour Cyrille Prevel qui s’empare de la troisième place. Coup de théâtre en FC2, Ramousse est contraint à l’abandon et Michel Carvalheiro fait la bonne opération en décrochant son premier succès de l’année après trois podiums. Une constance qui fait de lui le leader après deux épreuves. Stephan Ehrhardt, qui a cravaché tout le week-end à cause d’une voiture mal réglée, revient en force à quelques dixièmes du leader, devant les époux Moussion. En FC3, on prend les mêmes et on recommence.
Un week-end bien chargé autant sportivement qu’émotionnellement. Alors, c’est toujours la larme à l’œil, et non pas à cause d’une cuillère de moutarde trop corsée, que nous quittons ce temple du sport automobile Français. Prochain rendez-vous, le circuit du Vigeant, trois ans après notre dernière venue. La cavalerie est en marche !
Les résultats complets sont à retrouver ICI
Article écrit par Nico Ferdier