Deux semaines après la première manche, les pilotes de la Ferdinand Cup se sont donnés rendez-vous sur le circuit de Dijon-Prenois. A l’image de la légendaire passe d’arme entre Gilles Villeneuve et René Arnoux lors du Grand Prix de France 1979, cette escale bourguignonne 2022 du championnat des Porsche classiques a donné lieu à une bataille toute aussi légendaire pour la victoire !
Comme à Magny-Cours 15 jours auparavant, à leur arrivée dans le paddock, tous sont venus voir le GO pour formuler une requête : « nous sommes prêts à payer plus cher pour avoir du beau temps ! » Il est vrai qu’après le déluge nivernais, c’est sous une pluie chagrine qu’ils sont accueillis en Côte d’Or, vendredi 7 avril, pour la première journée consacrée aux séances d’essais libres. De quoi tuer une bonne foi pour toute les pneus pluie avant de retrouver, enfin, une météo plus clémente le samedi pour les qualifications et les deux courses, respectivement de 50 et 60 minutes. Mais avant d’entrer en scène, en ce week-end pascal, les pilotes ont eu la surprise de retrouver autour de leurs autos des œufs et lapins en chocolat suisse planqués par Maxim et Jérémy Torres.
Durant la session chronométrée, la piste reste grasse humide mais les semi-slicks sont de rigueur et ces conditions sont une aubaine pour Cédric Torres (Porsche 964 RS) qui, bien que n’ayant pas l’auto la plus puissante, tire son épingle du jeu en s’octroyant la pole position devant Christophe Terriou (Porsche 911) et Gillian Garret (Porsche 964 RSR). La perspective d’un triangle savoureux s’estompe cependant très vite, car Terriou rentre au paddock avec un problème moteur qui l’oblige à déclarer forfait pour le reste de la journée. En FC2 Christophe Decultot et Dominique Mathon (Porsche 911 3.0 RS) prennent la mesure, comme à Magny-Cours, de Frédéric Ramousse (Porsche 911 2.8 RSR) et Michel Carvalheiro (Porsche 968 CS), tandis qu’en FC3, le meilleur temps revient à la Porsche 911 3.2 de Samuel Serres / Sébastien Puechavy devant Bastien Mathieu (Porsche 911 SC) et le duo Jérôme Salva / Stéphane Morisset (Porsche 924 S).
Le bitume est cette fois totalement sec lorsque les concurrents prennent position sur la pré-grille. Torres et Garret, harcelés dans les premiers kilomètres par un Gil Oks (Porsche 964 RS) incisif, prennent rapidement le large et évolueront seul au monde, séparés d’une toute petite seconde. Pendant 31 tours, ils n’auront de cesse de se chamailler et, pour 1’’067 très exactement, la RSR verte de Gillian franchit victorieusement la ligne d’arrivée. Patrice Lacroix (Porsche 993 RSR) est relégué à un tour, devant Frédéric Ramousse, vainqueur du FC2, et son rival Michel Carvalheiro. Dans la catégorie le trio de tête est complété par Guillaume Sauger (Porsche 911 2.7 RS). Impériaaux en FC3, la paire Serres / Puechavy signent un nouveau succès devant Bastien Mathieu et les Suisses François Jeanneret / Blaise Jacot (Porsche 944 S2).
Pour la petite histoire, entre les qualifications et cette première manche, disputée en début d’après-midi, une course contre la montre a débuté pour permettre à Lacroix et Jeanneret / Jacot de prendre le départ. Le premier à cause d’un échappement trop bruyant, les seconds en raison d’un coupe circuit défaillant. Grâce à la solidarité du paddock et un peu d’ingéniosité (du « scotch-brite » métallique dans le pot, ça atténue le bruit, merci Stéphane Salerno !), tous ont pu s’élancer et les deux équipages ont terminé sur le podium de leur catégorie !
A 17h30, le coup d’envoi de la Course 2 est donné et on assiste une nouvelle fois à une belle passe d’arme entre Garret et Torres. Celle-ci tournera court, néanmoins, après l’arrêt aux stands obligatoire, lorsque le premier écope d’une pénalité. Une voie royale s’ouvre alors pour la Porsche 964 RS frappée du numéro 92 du triple champion en titre qui décroche à cette occasion son premier succès de la saison, devant Garret et Lacroix. Bis repetita en FC2 pour Ramousse, lauréat devant Carvalheiro et Decultot / Mathon, tandis qu’en FC3, profitant de l’abandon de la n°75 de Parisian Cars, Bastien Mathieu l’emporte devant Jeanneret / Jacot et Salva / Morisset.
Tout heureux de leur week-end, les Ferdinand Cup boys and women se sont donnés rendez-vous pour le Pau Classic Grand Prix qui se déroulera à l’Ascension du 19 au 21 mai. A rendez-vous à ne pas manquer, dans les tribunes ou sur la piste !
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