La Ferdinand Cup poursuit sa tournée européenne 2025 avec un programme ambitieux : revisiter les circuits emblématiques ayant accueilli – ou accueillant encore – les plus grandes heures du Championnat du Monde de Formule 1. Parmi eux, des tracés français mythiques qui ont vu triompher les plus grands.
Il y a tout juste 30 ans, une voiture anglaise animée par un moteur de Stuttgart, le fameux TAG Porsche TTE-P01, offrait un titre mondial à un pilote français. Après une saison 1984 dominée de la tête et des épaules par L’Ordinateur autrichien Niki Lauda, le Professeur Alain Prost devenait en 1985 le premier champion du monde français. Cette année-là, Prost décrochait une troisième place au Grand Prix de France sur le circuit Paul Ricard, tandis que Lauda triomphait l’année précédente à Dijon-Prenois avec une vitesse moyenne de 202 km/h. Prost signait alors un tour record en course en 1’05’’257 : un chrono impressionnant, qui, aujourd’hui encore, reste un temps stratosphérique sur ce tracé exigeant.
Technique, rapide et vallonné, le circuit bourguignon de Dijon-Prenois continue de faire vibrer les passionnés. Il constitue un terrain de jeu idéal pour les Gentleman Drivers de la Ferdinand Cup, même si sa localisation en pleine forêt et sa météo souvent capricieuse peuvent rendre les conditions de course particulièrement piégeuses. Une chose est certaine : l’édition 2025 promettait son lot de défis, et elle n’a pas déçu.
53 pilotes, deux plateaux, La Ferdinand CUP sort le grand Jeu
Cette nouvelle édition, organisée par Caterham France, rassemble 53 pilotes, répartis en deux plateaux – les « Classiques » et les « Modernes » – pour un total de 5 h 30 de roulage sur le week-end. L’occasion de célébrer le lancement officiel de la Ferdinand Cup NextGen, une nouvelle série pour les amateurs de moteurs à plat, réservée aux modèles de la génération 996, Cayman et Boxster.
Dès le vendredi, l’ambiance est à la fête. Les retrouvailles entre passionnés, après plusieurs semaines d’attente, marquent le début d’un week-end à haute intensité. L’arrivée de nouveaux visages ajoute un brin de frénésie aux membres de cette grande famille. Bienvenue à Stéphane Malchow, et à ceux qui feront désormais partie des pionniers de la FC NextGen : Gérard Derrien, Arnaud Lesech, Alain Van Driessche, Jean-Christophe Dos Santos, Joël Vicaire, Alexandre Fradin, Alexis Flambard, et Raymond Boutineau. Ils rejoignent un plateau de pilotes chevronnés, pour certains issus de la Ferdinand Cup « classique », qui ont franchi le pas vers la catégorie moderne, à l’image de Bastien Mathieu.
Après une installation express des structures, place au repos. Dès samedi, 8 h 30, les premières séances d’essais libres lancent le ton d’un week-end rythmé. Les qualifications, particulièrement disputées, voient Gillian Garret s’imposer chez les anciennes avec un temps de 1’32’’542, tandis que Jean-Christophe Dos Santos signe un impressionnant 1’26’’003 chez les modernes.
Une journée intense, conclue dans la bonne humeur autour d’un apéritif de bienvenue. Ces moments de convivialité, signatures de l’ADN Ferdinand Cup, rappellent que la passion de l’automobile s’épanouit principalement en Ferdinand Cup et surtout à travers ces moments de partages chers à ses concurrents.
La stratégie fera la différence…
Dimanche matin. À 8 h 30, les premières courses débutent sous un ciel menaçant. Les Porsche d’avant 1997 ouvrent les hostilités. Rapidement, la pluie s’invite sur la piste, rendant les conditions de pilotage extrêmement délicates. La plupart des pilotes auront fait le choix stratégique – et salvateur – de chausser les pneus pluie.
Un pari gagnant. Dès le deuxième tour, la piste se transforme en véritable patinoire. Benjamin et Maéva Moussion tirent leur épingle du jeu, exploitant parfaitement la situation, à l’image de leur performance remarquée l’an dernier sur le circuit de Charade. Nicolas Brunel, après une longue hésitation, fait finalement le choix stratégique des pneus pluie. Un pari gagnant qui lui permet de s’imposer en FC1. Du côté de la FC3, toujours aussi disputée, Ben Gayer confirme sa domination varoise en l’emportant face à ses principaux rivaux.
Dans la catégorie NG1, le jeune Jean-Christophe Dos Santos s’impose au terme d’un duel intense face à Monsieur Boutinaud qui, du haut de ses 76 ans, démontre que l’âge n’est juste qu’un chiffre, et devance Bastien Mathieu. Alain Van Driessche, pour sa part, remporte le premier trophée NG2 au volant de son Cayman Cup.
L’intensité monte d’un cran
Après avoir observé avec attention la course des NextGen, les pilotes des Classiques se replient dans leurs paddocks pour préparer la course 2, prévue à 13h55. Les pneus pluie sont rangés : le départ se fera sur le sec.Franck Issartel et Dimitri Bouic réalisent un envol remarquable Faisanr-t parler la puissance de leur 944, ils dominent la course sans jamais céder de terrain à la concurrence. Derrière, la bataille est rude en FC2, où les écarts se resserrent. Le podium se fera en club fermé, avec un triplé 100 % 968 : Moussion/Moussion, Carvalheiro et Lacroix se positionnent dans cet ordre sur les trois marches de la catégorie.En FC3, Ben Gayer signe un doublé en s’imposant à nouveau. Il devance Jérôme Salva, qui troque pour l’occasion son associé Stéphane Morisset pour son beau-frère Olivier Franc ! Une stratégie familiale qui semble fonctionner.
Final en apothéose pour les NextGen
Il faudra patienter jusqu’à 17h55 pour voir les Next-Gen reprendre la piste. Cette seconde manche ne manque pas de suspense. C’est finalement Alexis Flambard qui s’offre une superbe victoire devant un certain Bastien Mathieu, bien connu du public et redoutable sur piste sèche. Tout ne se passe pas comme prévu pour Jean-Christophe Dos Santos : longtemps en tête, il est contraint de lever le pied en fin de course pour éviter une panne sèche. Un coup dur qui le rétrograde à la troisième position malgré un rythme impressionnant. En NG2, Alain Van Driessche confirme son excellent week-end.
Ce week-end riche en émotions aura marqué les esprits. Entre météo capricieuse, stratégies sur le fil et batailles en piste, cette première manche du trophée Ferdinand Cup NextGen s’inscrit d’ores et déjà comme une date importante dans l’histoire de la série. Les clichés capturés par les photographes témoignent de l’intensité vécue sur la piste… mais aussi en dehors, comme en témoigne l’apéritif de samedi, rassemblant pilotes de toutes générations – du troisième comme du quatrième âge, dans une ambiance chaleureuse.
Prochain rendez-vous : le week-end de l’Ascension, pour la suite des hostilités.
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News written by Nico Ferdier