Lorsque l’on prononce « circuit en Allemagne », on pense de suite au Nürburgring. Mais il existe un tracé presque aussi mythique à l’histoire toute aussi méritante. Le Hockenheimring, bien sûr. Construit dans les années 30, ce géant de 8 kilomètres arpentait les routes forestières du Bade-Wurtemberg et fut rapidement prisé par tous les amateurs de sensations des alentours. C’est en 1965 qu’il connait un sérieux lifting et voit apparaitre son mythique stadium. Cela ne changera pas jusqu’en 2002, à l’exception du rajout de trois chicanes à la suite du décès du non moins célèbre Jim Clark et d’un grand pilote français, Patrick Depailler. Cependant de nombreux soucis apparaissent à cause, entre autre, des vitesses folles atteintes dans les lignes droites et freinages brusques imposés par les chicanes. Le circuit est complétement remodelé à cette période à l’exception du stadium pour devenir le ruban d’asphalte tel qu’il est aujourd’hui et à notre arrivée le 5 juillet. Le lieu est… à couper le souffle. Les infrastructures sont gigantesques et la gestion allemande est tirée au cordeau. Ce temple du sport auto sort du commun et cela nous séduit d’autant plus ! La Ferdinand Cup s’exporte et c’est pour le plus grand plaisir de ses pilotes.
Les concurrents sont invités à nous rejoindre dès le jeudi. Le temps est instable mais le soleil majoritairement présent. Nous découvrons notre emplacement à l’intérieur du premier virage du circuit, théâtre de nombreuses sorties et pertes de contrôle impressionnantes dans les plateaux annexes de l’Ultimate Series. Le circuit est rapide, technique et impitoyable autant pour les pilotes que pour les mécaniques. Le week-end ne sera pas qu’une simple balade sur l’Autobahn.
Les tentes dépliées et les concurrents installés, il est temps pour nous de découvrir les spécialités culinaires locales et de se promener aux abords du circuit pour découvrir ce nouveau tracé inédit du programme de la Ferdinand Cup. Du moins, pour les plus sérieux ! Les moins assidus se délectent d’un apéritif improvisé au milieu des voitures où l’on se raconte nos folles histoires vécues durant les quatre premiers meetings de la saison.
Vendredi, une grosse journée attend nos Gentlemen drivers avec pas moins de trois sessions pour un temps de roulage de 2 heures au total. 9h40, début des essais libres et découverte des presque 4.6 kilomètres. Une mise en jambe bienvenue pour les qualifications de 13h40. Il est temps de faire parler les chevaux. Et comme une vieille habitude, c’est Christophe Terriou qui prend une courte avance sur le varois Gillian Garret en tombant sous les 2 minutes. Cyrille Prevel s’empare du troisième temps. Ehrhardt fait hurler sa 3.2l dans son pays de naissance et prends la tête de la catégorie FC2. Il sera suivi par l’équipage Ramousse / Fumey et le couple Moussion. De belles bagarres nous attendent. En FC3, les quatre engagés partiront à quelques mètres d’intervalle.
Les concurrents sont chauds et déjà prêts pour la première course qui part à 13h40. Aucune surprise en FC1, le trio de départ conservera ses positions jusqu’au drapeau à damier. En FC2, c’est le jeune Didier Clesse, 68 ans, qui l’emporte face à Stéphan Ehrhardt. L’équipage Ramousse / Fumey complète le podium avec une voiture ayant subi ses dernières réparations la veille du départ. Sans l’acharnement et le peu de répit que s’est accordé Joël, nous n’aurions pas eu la chance de voir la numéro 5 au départ. Chapeau l’artiste ! En FC3 la 924 du team Salva / Morisset, bien qu’en désavantage sur ce tracé, réussi à s’imposer face à Franck Hardonniere et sa 3.0l et à l’autre équipage du Team JS Speed Shop composé d’Olivier Franc et Eric Matter.
C’est ainsi que se termine le vendredi. La course 2 ne se déroule que le lendemain à 10h50. Le soleil est toujours présent et annonce une bagarre dès le premier tour. La sentence sera pour autant irrévocable et Terriou confirme sa suprématie outre Rhin. Suivi par Gillian Garret, Sébastien Serra termine sur la troisième marche du podium. En FC2, Ehrhardt reprend le lead non loin de Frédéric Ramousse et Joël Fumey. L’équipage Duverne / Gault prend la troisième marche du podium et remporte ainsi un deuxième trophée cette saison ! Chez les moins de 212 chevaux, Ben Gayer l’emporte devant Franck Hardonniere et l’équipage Franc / Matter.
Un retour au pays pour nos demoiselles au cheval cabré réalisé de la plus belle des manières et des souvenirs gravés à jamais pour tous les participants. Parce que la Ferdinand Cup ce n’est pas de simples courses en France ou à l’étranger, ce sont des voyages en famille. Et quelle famille ! A ce sujet, on adresse nos félicitations au jeune papy Sébastien Serra, à Sonia et tonton Aston, mais également aux parents, suite à l’arrivée Giulia qui sera présente pour son baptême à l’anneau du Rhin. Bienvenue à toi jeune pistarde.
Rendez-vous à la sixième manche en Alsace fin septembre.
Les résultats complets sont à retrouver ICI
Article écrit par Nico Ferdier