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Paul Ricard – Round 1 : Knights and Day

Vous rappelez-vous ? Ce bracelet autour du poignet que l’on avait hâte d’enlever à la fin du week-end. Devoir se rappeler de la position de notre paddock. Ressortir tout le matériel que l’on s’était promis de ne pas laisser tout le long de la trêve hivernale dans la remorque pour préparer au mieux la saison suivante… On reprend les habitudes, on retrouve des punaises encore en vie qui nous avaient envahis lors de la dernière course en Alsace. Et d’un rire nerveux, on réalise enfin que c’est reparti ! Les premiers concurrents arrivent enfin. Quel bonheur ! On sort trois éléments de la remorque pour se donner bonne conscience mais l’on à qu’une hâte, c’est se raconter nos vies de ces cinq derniers mois autour d’une table avec les copains. C’est aussi le moment idéal pour savoir ce que les copains ont fait évoluer sur leurs chères et tendres, ou de découvrir les nouveaux jouets de certains. On se détend enfin dans nos si confortables transats. Le temps de prendre une grande inspiration pour se délecter de l’ambiance remplie d’essence ultra raffinée, de paraffine de pneus accentué d’une douce odeur de merguez cuites dans un coin des paddocks. Que manque-t-il ? Ah si, les premiers moteurs s’éveillant dans un fracas assourdissant… Flat 6, V8 ou un peu de tout ? Et pour finir, un silence plat et perturbant qui nous rappelle à quel point ça nous avait manqué ! Ça y est ? Vous y êtes ? Pour notre part, nous n’aurions raté ça pour rien au monde !

160 jours ! 160 jours d’une attente insoutenable pour nos mamies (les voitures, bien sûr) qui ont passées le rude hiver à se faire bichonner par les mains expertes des mécaniciens et pilotes. Tout est en place, les autos prêtes et les pilotes frémissants d’impatience… Attention aux commissaires qui ne se pousseraient pas assez vite de la sortie des stands à l’extinction des feux, au risque de sentir fortement la chaleur des échappements leur caresser les jambes. Et c’est parti pour la séance d’essais ! Il faut remettre la machine en route. Mais on sent que tout le monde est déjà prêt depuis bien longtemps !

 

Une grosse pause revigorante avant les qualifications permet à nos gentlemen drivers de reprendre leurs esprits, car la suite ne va pas être qu’une simple balade dans l’arrière-pays Varois. Les qualifications, comme la deuxième manche, se dérouleront cette année de nuit ! Nous n’allions pas laisser nos jeunes fougueux reprendre leurs repères si facilement ! C’est donc avec l’air frais du début de soirée que s’élancent les 30 voitures pour la demi-heure de qualifications. Les mauvaises habitudes sont vite reprises par le local de l’étape, Gillian Garret, toujours accompagné de sa grenouille au cœur de 3.8l qui se place premier avec 6 dixièmes d’écart au chrono face à Christophe Feret et son étonnante, mais très en forme, 928. En deuxième ligne, le duo Benjamin Moussion / Cédric Torres dans leur incroyable 964 RS Jaune, très jaune, ont bien l’intention de prendre beaucoup de points dès ce début de saison. En FC2 Stephan Ehrhardt prend la première position à 38 tout petits millièmes de Michel Carvalheiro qui donne tout dans sa 968. Non loin de là, la 911 #93 de l’équipage Decultot / Mathon attend le bon moment pour se faufiler aux avants postes. Partirons en 4ème position le couple Benjamin Moussion / Maeva Moussion. Et non, il n’y a pas deux Benjamin Moussion mais bien un seul et unique, qui ne trouvait pas suffisant de rouler « juste » deux heures sur tout le week-end et qui, à l’image de Freddie Spencer sur deux roues dans les années 80, a trouvé la solution en roulant à la fois en 964 en FC1 et en 968 en FC2 ! En catégorie FC3 / FC4, Samuel Serres s’envole dans sa 3.0 qui pris des hanches durant l’hiver dans sa nouvelle config’ type Groupe 4 ! Le team Salva / Morisset se place en deuxième position. Ben Gayer, en embuscade, se place juste derrière sur la grille de départ. La nuit se montre éprouvante pour nos pilotes et c’est sans faire de vieux os qu’ils vont se rapprocher de leur lit pour récupérer de l’énergie pour la journée du samedi, après la traditionnelle soirée pizza du Castellet organisée par la Ferdinand Cup.

Samedi, chacun a le temps de se réveiller en douceur et peut prendre le temps de savourer son café avant la première course à 10h20. Puis enfin, le premier départ de l’année ! C’est parti pour 50 minutes de courses pendant lesquelles nos trois pilotes de tête vont creuser l’écart. Derrière, en revanche, on se talonne de prêt et une belle bataille s’engage entre Michel Carvalheiro et Fred Ramousse, jusque dans le dernier tour qui donnera raison au premier lors d’un freinage ambitieux qui  lui permet de s’emparer de la deuxième place. Stéphane Ehrhardt, lui, reste aux avant-postes. En FC3/FC4, Samuel Serres, sans son acolyte à qui nous souhaitons un prompt rétablissement par suite d’une opération conséquence d’une vilaine chute, est intouchable. Ben Gayer lui, s’empare de la deuxième place, suivi de près par la 924 de JS Speed Shop de Salva / Morisset, jamais loin des podiums.

Il faut maintenant attendre la course du soir, chacun est impatient de pouvoir en découdre une bonne fois pour toute ! C’est à 20h10 et dans la nuit noire qu’est donné le départ de la dernière manche du week-end. Là encore, le local de l’étape, Gillian Garret, impose son rythme et disparait loin devant. On s’attend alors au même résultat que le matin, mais un accrochage entre Feret et Terriou redistribue les cartes, ce dont profitera Sébastien Serra pour accrocher un premier podium en FC1 derrière une légende, le célèbre pilote et préparateur Raymond Boutinaud. Stephan Ehrhardt prend le large dans sa FC2 et réalise l’exploit de se hisser 2ème au général. Il devance, Michel Carvalheiro, qui réitère sa performance du matin en conservant sa deuxième position, tandis que le duo Benjamin et Maeva Moussion reste régulier pour arracher la 3ème position. En catégorie FC3, Samuel Serres finit son week-end parfait en marquant le maximum de points. On inverse les places pour le team JS Speed Shop et Ben Gayer qui finissent donc le week-end avec le même nombre de points.

Quelle émotion ! Le week-end se termine déjà et beaucoup trop de choses se sont passées pour que l’on ait eu le temps de les comprendre. On se pose donc pour déguster une bonne entrecôte et réaliser tout ce que l’on vient de vivre. C’est le moment de réaliser à quel point nous sommes passionnés et que cette passion ne réserve que des évènements extraordinaires. Des joies, des peines et de l’inattendue mais qui, assurément,
restent des moments forts. 

Les résultats complets sont à retrouver ICI

Article écrit par Nico Ferdier

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