On n’y croyait plus ! Le soleil demeurait bien obstinément caché derrière d’épais nuages depuis ce début d’année. Il n’en fallait pas moins que les 29 pilotes engagés pour dissiper cette grisaille omniprésente. Vingt-neuf Gentlemen Drivers, venus des quatre coins de la France et même de bien plus loin pour lancer cette neuvième saison. Car la Ferdinand Cup ne connaît pas de frontières : la passion pour la marque de Stuttgart, elle, est bel et bien universelle.
Pour la deuxième année consécutive, c’est sur le circuit du Castellet que les mécaniques se sont dégrippées, après un hivernage long, trop long, dont l’unique effet aura été d’attiser l’impatience.
Une ferveur que nous éprouvons non pas seulement pour le plaisir auditif venant de la sonorité métallique de ces centaines de cylindres craquants de concert. Une attirance qui émane aussi et surtout de ce sentiment d’appartenance à une famille illégitime dont la proximité pourrait convaincre les plus sceptiques que cette passion est sans conteste la plus belle qui soit. Le simple sourire, presque enfantin, des premiers arrivants sortis à la hâte de leurs convois suffit à nous donner la motivation pour organiser au moins les dix prochaines saisons ! Ce qui n’est pourtant pas une mince affaire.
Il est temps, pour les habitués, de reprendre les bons vieux réflexes pour installer les structures avec soin. Le moment opportun pour tisser des liens avec les nouveaux arrivants que nous accueillons avec enthousiasme. Pas moins de 6 « rookies » s’élancent cette année pour la première fois. Nous leur souhaitons une belle et longue aventure régie sous le signe de la convivialité.
Parmi ces nouveaux venus, citons Marc Gillet, engagé au volant d’une Porsche 993 préparée par notre non moins célèbre Christophe Terriou. Bernard Kleiber, rejoint également la grille dans une Porsche 993. Le team GBF fait une arrivée musclée avec pas moins de 4 pilotes dont une 964 Cup pilotée par Philippe Smaniotto que nous saluons également. Et pour finir, deux pilotes qui représentent les couleurs du CAS Racing à bord de 944 Turbo, Frank Issartel et Alain Abadie, ce dernier accompagné par son neveu Tanguy venu partager cette belle aventure en famille.
Présentation faite, il est temps de jouer les curieux et d’observer ce que nos concurrents ont mijoté pendant la trêve hivernale. Avec presque six mois de délais, nos préparateurs, véritables sorciers, ont pu parfaire leurs montures. C’est avec une joie non-dissimulée que sommes heureux de retrouver la voiture de notre ami Fred Ramousse, de nouveau des nôtres après sa mésaventure à Spa. La 2.8l RSR la plus redoutée de France est prête à affronter la concurrence. Même constat du coté Christophe Feret qui a pu redonner vie au moteur de son SR-71 sur roues ! Chez JH Racing Team, la petite 3.2l s’est métamorphosée en monstrueuse RSR ! Nous avons hâte de la voir à l’œuvre au cours de la saison. De même, pour la 964RS du team Racing Legend Car qui a connu une transformation complète et que nous avions d’ailleurs eu plaisir à exposer à Rétromobile cet hiver aux cotés de notre partenaire Igol France. Changement notable également pour notre ami Didier Clesse qui a décidé de donner de la voix à sa FC2 en installant une ligne d’échappement sur-mesure. Et que dire du Team JS Speed Shop qui continue à traquer le moindre kilogramme sur sa 924 et qui ne va pas tarder à devoir installer un gouvernail à la place du volant de leur voiture.
De belles surprise donc et sûrement de nombreuses autres que nous découvrirons pendant les 6 courses de la saison !
Mais trêve de curiosité, l’heure est au repos pour nos pilotes venus de loin afin de se préparer au mieux pour les essais libres du samedi. Et c’est à 10h25 que s’élancent nos concurrents pour une séance de déverminage des plus attendues. Rapidement, une tendance se dessine. Les 964RSR impose le rythme. Christophe Feret qui comme à son habitude, reste en embuscade dans son « chasseur ». Les Qualifications étant programmées à 17h50 nos concurrents disposent de plusieurs heures devant eux. Le moment idéal pour affiner les derniers réglages. Une seule mission : Être on ne peut plus prêt pour en découdre aux chronos.
Et c’est plein de hargne que s’élancent les concurrents pour 30 minutes de qualifications. Gillian Garret, bien décidé à briller sur ses terres prend le lead avec un très bon temps de 2 :27.338. Sébastien Mathieu prend la deuxième position également sous les 2 :30 avec une RSR non pas verte mais rouge ! La belle surprise de Team CAS Racing qui hisse sa 944 Turbo sur la deuxième ligne au départ en FC1. Dans la catégorie FC2, le couple Moussion revient sur le devant de la scène en s’installant 5ème au général. Attention tout de même à l’équipage Terriou / Clesse qui réalise un temps remarquable à seulement 6 dixièmes partira donc juste derrière. Frédéric Ramousse s’élancera troisième dans son auto. En FC3, la bataille s’effectuera entre Ben Gayer et le team JS Speed Shop qui s’élanceront dans le même ordre.
La journée est pour l’heure terminée ! Mais avant, profitons tous ensemble d’un apéritif dinatoire et l’occasion parfaite pour fêter un élément symbolique : les 18 ans du fils de Pascal Didier ! Parce que 18 ans est un cap dans la vie, le fêter au sein de la Ferdinand Cup est un moment touchant pour tous ! La FC, ce n’est pas seulement une course de Gentleman Drivers, c’est un rendez-vous entre amis, unis par les mêmes plaisirs et réunis dans une passion commune qui dépasse la simple compétition.
Dimanche, 9h40 les pilotes sont alignés sur la grille de départ. La tension est palpable, les voitures affutées et les regards braqués sur le premier virage. Le départ est lancé pour 1 heure de course. En FC1, Gillian Garret confirme sa domination en s’imposant avec autorité, devant Sébastien Mathieu, pourtant agressif, et Sébastien Serra, qui complète ce premier podium de la saison avec panache. Du côté de la FC2, l’équipage Clesse/Terriou s’offre une très belle victoire, en devançant le duo Moussion, Benjamin et Maéva, toujours aussi solides et réguliers. Michel Carvalheiro vient chercher une belle troisième place au terme d’une course sans erreur. En FC3, Ben Gayer impose son rythme, suivi de près par le team JS Speed Shop, qui démontre une fois encore que légèreté et régularité donnent de belles performances.
Mais au-delà de la performance pure, c’est l’esprit de la Ferdinand Cup qui s’est illustré entre les deux courses. Le team CAS Autosport n’a pas hésité à prêter un turbo à Jean Michaud, permettant à ce dernier de prendre part à la deuxième course. Un geste de solidarité qui rappelle que la FC, c’est avant tout une histoire d’entraide et de passion partagée.
À 17h55, la deuxième course débute sous un ciel radieux, offrant aux spectateurs un véritable festival de pilotage. En FC1, Gillian Garret récidive et s’offre un doublé, imposant un rythme impressionnant. Derrière lui, Sébastien Serra monte d’un cran et arrache une solide deuxième place, devant Fabien Labrousse, auteur d’une très belle remontée. La revanche a sonné en FC2, avec cette fois le duo Moussion qui monte sur la plus haute marche du podium, devançant Clesse et Terriou, alors que Frédéric Ramousse complète un podium d’amis de longue date. En FC3, pas de changement en tête : Ben Gayer signe un doublé, imité en deuxième position par JS Speed Shop.
Mais l’un des temps forts de cette seconde manche restera sans doute l’incroyable bataille à trois entre Sébastien Serra, Benjamin Moussion et Frédéric Ramousse. Un affrontement de haut niveau qui a tenu en haleine aussi bien les spectateurs sur place que les téléspectateurs connectés en direct. De la maîtrise, de l’attaque, du respect : tout ce qui fait la magie de la Ferdinand Cup.
C’est sur cet affrontement d’anthologie que se termine ce week-end. Et si le changement d’heure n’a pas déphasé nos pilotes au volant de leurs autos, il est tout de même temps pour tout le monde de retrouver son chez soi pour un repos bien mérité
Les résultats complets sont à retrouver ICI
Article écrit par Nico Ferdier