Ah, Spa ! Difficile d’être constructif pour un passionné d’automobile quand on débarque dans ce panthéon. Dans cette région où l’on vit au rythme de ces 6.947km d’asphalte coupant la forêt Wallonne. Une région où l’on sait accueillir ! Et quand nos concurrents du plat pays nous attendent à domicile, c’est toujours dans la joie exacerbée et avec une caisse du Jup’ dans la remorque ! On est à Spa comme on est nulle part ailleurs.
Dernière arrivée de l’année pour l’équipe d’organisation et les pilotes le jeudi soir. Installation succincte et les concurrents qui arrivent de loin, parfois de très loin. D’autant plus que le réveil sera tôt pour nos amis qui attaquent la piste à 9h30. Le temps, comme bien souvent en Belgique, est… Parfait ? Oui oui, le temps est parfait. Un peu de fraicheur évidemment, mais l’air est sec et le soleil majoritairement présent. C’est sur une piste froide que s’élancent les 29 voitures. L’occasion pour des pilotes comme Joël Fumey ou Olivier Bosio de se soumettre à l’exigence de ce circuit pour la première fois. Mais aussi pour rencontrer un p’tit nouveau en la personne de Norbert Fisher, membre du sympathique team allemand emmené par Ralf Zensen, et qui compte également dans ses rangs Hans-Martin Irnich.
Les essais terminés, il faut rapidement préparer les autos pour les qualifications qui se dérouleront juste après le briefing prévu à 12h00. Une séance qui, là aussi, démarre sous un beau soleil. Départ sur les chapeaux de roues pour Terriou qui aligne meilleurs temps sur meilleurs temps jusque dans les dernières secondes durant lesquelles Gillian Garret, auteur d’un tour de maitre, s’empare de la pole position. Christophe Feret s’élancera troisième. En FC2, le local de l’étape, Patrice Lacroix, ne cesse d’enchainer les meilleurs temps, mais il est finalement battu par l’équipage Barras / Ehrhardt ainsi que le couple Moussion, qui n’entendent pas se laisser faire ce week-end. Dans la catégorie des moins de 211 chevaux, les Parisians Cars, Sam Serres et Seb Puechavy, prennent la première position. Suivis par la 944 de Zensen / Fisher et la 911 SC de Bastien Mathieu. Des batailles de plus en plus serrées entre nos pilotes au point de chute du championnat, alors que tout peut encore se jouer ici à Spa. Les deux jours de courses seront à coup sûr fous. Mais avant, faisons retomber la pression avec une soirée, la dernière de la saison, autour d’un repas familial dans un cadre chaleureux. Une chose est sûre, ces « réunions » vont manquer à tout le monde pendant la trêve hivernale.
Samedi, on ne peut s’empêcher de se prélasser dans le lit en attendant la course de 13 heures. Les concurrents rejoignent leur belles pour les briquer avant le baissé de drapeau. En profitant de ce moment calme pour discuter avec tous les amis sur place avant de les quitter pour presque 6 mois. 12h30, la collation attendra car il est temps de partir en prégrille. Sous un soleil au Zénith, s’élancent les 27 fous du volant et nous offrent un spectacle rarement égalé. En FC1 on se bat pour la première place entre Terriou et Garret, mais aussi pour la troisième place entre Feret et Bosio. En FC2, Patrice Lacroix offre une passe d’arme délirante avec le sieur Ramousse. En FC3, le retour de Sébastien Puechavy est plus que confirmé et lui et son équipier se placent en 1ère position une nouvelle fois. Malheureusement, la séance sera écourtée suite du décrochage de la numéro 5 de Ramousse en haut du raidillon, ne laissant aucune chance au pilote qui voit sa 911 catapultée dans le mur. La belle est en piteux état et de vilaines courbatures attendent notre Gentleman Driver. Parce cela fait aussi la renommée de ce tracé qui nous rappelle souvent que même les meilleurs pilotes ne sont pas à l’abri d’un coup du sort regrettable. Nulle doute que nous reverrons notre ami rapidement avec une monture affutée et prête à en découdre pour la première place.
Le reste de l’après-midi nous laisse le temps d’observer les championnat annexes de ce week-end palpitant. Le dimanche matin et lui aussi plutôt calme, la der des ders n’étant qu’à 11h00. Ça y est ! Il faut enfiler son casque une ultime fois et démarrer le moteur de cette même voiture qui nous a accompagné depuis ce début de saison et à bord de laquelle on vit de précieux moments.
Les concurrents s’élancent sur la piste avec la même ferveur que la première manche au Castellet. Une nouvelle fois les batailles sont fabuleuses. Les passes d’armes s’enchainent et ne cessent d’exalter le public. L’histoire donnera cette fois raison à Christophe Terriou qui l’emporte et repart avec le titre 2024. Suivi par Gillian Garret et Olivier Bosio qui monte sur la troisième marche après une belle bataille face à Christophe Feret qui abandonne des suites d’une casse moteur. En FC2, Patrice Lacroix prend sa revanche et s’impose, tandis que Stéphane Duverne boucle sa 26ème course consécutive sans le moindre abandon au 2ème rang. Il est suivi par le couple Moussion qui aura connu une belle évolution au cours de la saison. L’équipage Barras / Ehrhardt termine au pied du podium, mais l’essentiel est là pour le second qui, grâce aux points glanés avec son nouvel équipier depuis l’Anneau du Rhin, empoche le titre de la catégorie. Pour finir, en FC3, Samuel Serres et Sébastien Puechavy remportent la manche. Cette victoire s’ajoute aux 13 autres remportées cette saison, confirmant à la petite 911 SC une suprématie totale cette saison. Bastien Mathieu et l’équipage JS Speed Shop composé de Jérôme Salva et Stéphane Morisset ferment, comme la veille, le Top-3.
Les jeux sont fait et les gagnants gravés dans le marbre pour cette 8ème saison de la Ferdinand Cup. On remballe le matériel, parfois de façon désorganisée, pour reprendre la route vers nos foyers. Qu’importe, on à toute l’intersaison pour remettre tout ça proprement ! Une nouvelle fois, le circuit de Spa, qui devient un rendez-vous incontournable nous a offert un moment inoubliable et une clôture de championnat à la hauteur de nos attentes. Rendez-vous en 2025 pour remettre le couvert lors de la première manche qui se déroulera… Vous le saurez très rapidement !
Les résultats complets sont à retrouver ICI
Article écrit par Nico Ferdier